Chapelle St Armel (Fégréac)
La Chapelle Saint-Armel (XIVème siècle), est située à La Touche-Saint-Armel. Cette chapelle appartenait jadis à la
frairie de Saint-Armel, avant d'être abandonnée en 1573.
Elle est incendiée en 1793 par les Bleus et resta ruinée deux siècles puis fut restaurée à partir de 1994 par les habitants des villages environnants
(une des réalisations du mouvement BREIZ SANTEL qui est parti dans les années 1950 d'une chapelle rebâtie à Carnac). Le grand vitrail a été fait par Sylvie Carayol à Nantes en 1994.
Saint-Armel doit son
nom à un moine qui débarqua au VIème siècle en Armorique
De quel pays des îles britanniques venait-il?
"Armel, ou Arzel, est né dans le Clamorgan, en pays de Galles et débarque au début du
VIème siècle sur la côte du Léon, dans l'Aber-Beniguet (Aber-Benoît).
IL quitte alors la Bretagne insulaire lors de la grande migration bretonne sous la pression des Angles, des Saxons et des Jutes, alliés du
roi breton Vortigen défendant le territoire contre les Scots venus du Nord et qui s'en prennent aux chrétiens bretons.
Il exerça son influence jusqu'à la cour du roi Childebert à Paris où il réside durant
six ans.
Ce roi donna à l'abbé Armel le territoire de Bochod, une terre inculte et déserte située près de la rivière de Seiche, non loin de Rennes. Il y fonda un monastère. Il est probable qu'une paroisse
y fut érigée dès le VIe siècle, bien qu'elle ne soit citée pour la première fois qu'en 1240 sous le nom de Saint-Armel-des-Boschaux
Après 200 ans d'abandon, les villageois de la frairie Saint-Armel voient
renaître leur chapelle . Sa restauration est l'oeuvre des habitants mobilisés pour la sauvegarde de leur patrimoine.
Canal de Nantes à Brest (Fégréac)
Entre Nantes et Redon, le Canal de Nantes à Brest s'étire sur 95 km, il est constitué de quatre sections : le cours naturel de l'Erdre sur 21 kilomètres, une section artificielle alimentée par l'étang de Vioreau.
ensuite la rivière de l'Isac, puis une dernière partie artificielle de Fégréac à Redon achève l'ouvrage.
Cette voie d'eau joua un rôle de tout premier ordre pour désenclaver la Bretagne et permettre
ainsi son essor économique. Les péniches apportaient notamment en Bretagne les engrais et les amendements destinés à enrichir des terres jusque là très ingrates, véritable révolution agricole.
Mais
quel moyen de transport a causé la perte du rôle économique du canal?
Comme dans les autres régions françaises, l'avènement du chemin de fer devait être fatal au rôle économique du canal, d'autant
plus que celui-ci était d'un gabarit trop faible (écluses de 26,50 mètres de longueur, et 1,62 mètre de tirant d'eau).
Aujourd'hui, les plaisanciers ont remplacé les mariniers, et font revivre le canal d'où
l'on peur découvrir au fil des écluses une succession de paysages champêtres, de bois et de villages paisibles et accueillants.
Après Guenrouët, le canal suit la vallée sinueuse de l’Isac jusqu’au port
des Bellions où il est possible de rejoindre la Vilaine. Malgré l’absence de dénivelé, le paysage est assez changeant avec des parties ombragées et des zones humides où la rivière élargie abrite
une flore et une faune variées et de nombreuses espèces d’oiseaux.
Depuis juillet 2010, le Canal de Nantes à Brest comprend 18 écluses en Loire-Atlantique avec la réhabilitation du petit canal entre Fégréac
et St Nicolas-de-Redon
Maison du Canal (Pont-Miny)
La Maison du Canal, située dans le village de Pont-Miny, au bord du Canal de Nantes à Brest, est une halte nautique
où l’on peut admirer diverses expositions sur le Canal de Nantes à Brest, des informations vidéos sur la manœuvre des écluses.
On peut y découvrir une mine d’informations sur la construction de cette
œuvre d’art qu’est le canal de Nantes à Brest.
Vous y trouverez une vidéo sur la construction du canal, une maquette animée sur le passage d’une écluse et sur les biefs de partage, systèmes
qui distribuent les eaux.
Mais au fait, combien de biefs de partage comprend le canal de Nantes à Brest :
Le canal de Nantes à Brest comporte trois biefs de partage: le premier se trouve à Bout-de-Bois (altitude 20 mètres),
entre les vallées de l'Erdre et de l'Isac. Le second bief se trouve à Hilvem (altitude 129 mètres), entre les vallées de l'Oust et du Blavet. Le troisième bief se trouve à Glomel (altitude 184 mètres), entre
les vallées du Blavet et de l'Aulne
Pour apporter une quantité d'eau suffisante pour permettre les éclusages, les ingénieurs doivent donc trouver un moyen d'amener de l'eau, d'une façon artificielle, dans la section
la plus haute du canal, qu'on appelle bief de partage, là où le canal franchit une crête pour relier deux vallées.
Or le passage d'une péniche dans une écluse demande à peu près 300 mètres
cubes sur le canal de Nantes à Brest.
Mais la péniche ne consomme pas 300 mètres cubes à chaque écluse. Une péniche qui descend depuis un bief de partage enlève 300 mètres cubes au bief lorsqu'elle
descend la première écluse, mais cette quantité d'eau s'en vient enrichir le bief inférieur.
L’Isac (Rivière)
A l’aval de l’Ecluse
du Gué de l’Atelier sur la commune de Blain, le lit mineur de l’Isac a été aménagé, recalibré, creusé, endigué pour qu’il devienne navigable pour le canal de Nantes à Brest.
En aval du verrou de Guenrouët et de son pont débute la vallée aval de l’Isac.
La vallée se modifie, d’une part en s’élargissant, et d’autre part avec l’apparition d’espaces de
lit moyen et de marais au sein de la plaine alluviale. Celle-ci peut véritablement être qualifiée de zone alluviale humide.
Ce tronçon était largement soumis à l’influence de la Vilaine, et était
soumis à celle des marées avant la construction d’un barrage : Comment s’appelle ce barrage?
La construction du barrage d’Arzal à l'embouchure de la Vilaine (1967-1970), a provoqué le blocage de la marée
qui remontait auparavant jusqu'à Redon. Les marées de vives-eaux, venait contrarier l'écoulement des crues, favorisant le débordement de la Vilaine, mais aussi de ses affluents, eux-mêmes refoulés par les eaux du fleuve.
De nombreux textes historiques mentionnent les problèmes d’inondation de la vallée aval de l’Isac, notamment par les marées provoquant l’envasement du lit de la rivière.
A partir de l'an 1600, les marées
amenèrent une grande quantité de vase et la rivière se combla, submergeant les marais et arrêtant la navigation. Depuis lors l'Isac ne cessa de donner de graves soucis aux habitants de Fégréac et des communes riveraines,
jusqu’à la création du canal de Nantes à Brest.
Le fond de vallée de l’Isac sur ce tronçon est principalement occupé par des marais et des prairies. Celui-ci est plutôt dominé en superficie
par des prairies longtemps inondées, en mosaïque avec des dépressions de roselières basses.