Abbaye de Melleray
Fondée au 12ème siècle par des moines cisterciens, l’abbaye est située sur la route de Riaillé, à deux kilomètres du
bourg. Elle est vendue comme Bien National après la Révolution, mais elle connaît un renouveau sous la Restauration. (4)
Ainsi en 1817, Dom Antoine Saulnier de Beauregard, émigré de retour d’Angleterre, en fait
l’acquisition et y installe une communauté de moines trappistes composés pour moitié de Français et de Britanniques. (4)
Les trappistes font partie de l’ordre de Cîteaux ? : Vrai Faux
Les trappistes appartiennent à l'ordre cistercien de la stricte observance dont l'objectif est de revenir à une vie monastique authentique, en retrouvant la simplicité et l'austérité originelles de la vie cistercienne,
fondées sur la règle de saint Benoît, le travail manuel, la prière liturgique et personnelle. (58)
L’ordre cistercien, également connu sous le nom d’ordre de Cîteaux est un ordre monastique chrétien
réformé, dont l'origine remonte à la fondation de l'abbaye de Cîteaux par Robert de Molesme en 1098. (58)
Frère Antoine réhabilite le monastère de Melleray avec ces moines trappistes revenant d’exil
de Lulworth, en Angleterre. (1)
Ils introduisent des méthodes et des instruments aratoires anglais. Les défrichements se multiplient. Des fermes modernes sont installées, des élevages nouveaux sont sélectionnés.L’abbaye
devient alors un foyer d’expériences agronomiques. (1)
Aujourd’hui l’activité agricole a laissé la place à un atelier de photocomposition. (16)
Parc des
Lavandières
Le parc de loisirs des Lavandières de Noir est un des atouts touristiques de la commune comme l'Abbaye cistercienne de la Melleray, le sentier piéton de l'Abbaye et l'étang de Vioreau. (65)
L’Etang
du Parc des Lavandières permet de pratiquer de nombreux loisirs : pêche, jeux de plein air (boules et jeux pour enfants) et de pique-niquer. (99)
Au cours des années 1970, une lavandière devint célèbre en étant
l'emblème des publicités pour la marque de machines à laver Vedette. Qui était-ce ? (58)
La Mère Denis, de son vrai nom Jeanne Marie Le Calvé, née en 1893 était, dans les années
1970, une des dernières lavandières authentiques ayant exercé de 1944 à 1963, devenue célèbre grâce à une publicité pour une marque de lave-linge dans laquelle elle répliquait
: « C'est ben vrai ça ! ». (58)
Une lavandière était une femme dont le métier était de laver le linge à la main, dans un cours d'eau ou un lavoir comme il en existe ici
sur le parc des lavandières. (58)
À genoux sur une pierre plate ou sur le bord incliné du lavoir, elle jetait le linge dans l'eau, le frottait avec de la cendre, le rinçait et le tordait en le pliant plusieurs
fois. (58)
Elle le battait ensuite avec un battoir en bois afin de l'essorer le plus possible. Finalement elle plaçait le linge essoré dans un panier ou une brouette pour l'amener vers le lieu de séchage.(58)
Eglise St Jouin
Place frontière, défendu par un oppidum dont on décèle encore aujourd’hui l’emplacement, Moisdon-la-rivière devient paroisse au 11ème
siècle. C’est alors qu’est construite l’église dédiée à St Jouin. (1)
Aujourd’hui unique église romane fortifiée du département, elle était à la fois un lieu
de culte et un asile sûr contre les incursions guerrières. (57)
Une petite porte coté sud a été transformée en fenêtre. Lors de la Guerre de Cent Ans, la grande porte étant murée, cette petite
porte servait d'entrée, l'église servait de refuge.(51)
Mais à quelle époque a vécu St Jouin ?
Saint Jouin mourut vers 380 après avoir fondé le monastère de Ension, qui
devint plus tard l'Abbaye de Saint Jouin de Marnes, un des monuments romans les plus importants du Poitou près d'Airvault, au sud de Saumur. (73)(74)
Jouin s'était retiré en ces lieux en réunissant autour de lui une petite
communauté de disciples. Le monastère prospéra grâce surtout aux miracles qui avaient lieu sur le tombeau du saint après sa mort. (74)
L'église de Moisdon a conservé de sa construction primitive la partie
centrale, tour quadrilatère possédant d'énormes piliers de maçonnerie de schiste et voûtes de grès ferrugineux. (73) (Photo)
Cette tour est coiffée d'une coupole couverte d'un dôme à l'impérial,
le tout surmonté d'une flèche datant du XVIIème siècle. (73)
La porte principale, datant du XVIème siècle, en anse de panier, avec arc de décharge, est remarquable par ses moëllons de grès
roussard, matériau rarement employé si tardivement. (73)
La Forge Neuve (Maison de Maître)
René Saget, marchand de Redon et maître de forge affermant
les forges de la Hunaudière à Sion les Mines, sait trouver en 1668 les capitaux et un site exceptionnel, propriété du baron de Châteaubriant, proche des forêts, des minerais et de la castine (fondant), pour concevoir
une forge à Moisdon-la-Rivière à 25 km de Nort-sur-Erdre, port desservant Nantes en pleine expansion coloniale. (79)
Laurent Gobert , conseiller au parlement de Rennes, banquier et associé de René Saget y fait construire
une première maison de maître des Forges en 1670. (1)
Mais qui était alors le baron de Châteaubriant?
En 1668, le baron de Châteaubriant, désireux de mettre en valeur les forêts de sa
baronnie en fait construire sur ses terres de grandes forges par de riches bourgeois, négociants et entrepreneurs. (62). Le grand Condé n’est rien moins qu’un cousin de Louis XIV. (62)
Implantée en 1668, la Forge-Neuve
est restée parmi les plus importantes forges de France pendant plus d’un siècle. (15)
Si les trois ateliers principaux (haut fourneau, forge d’affinerie et fenderie) n’ont laissé que leurs traces d’implantation
au sol, les constructions annexes sont très bien conservées. (15)
Notamment la nouvelle maison de maître , belle et vaste construction de schiste augmentée d’une chapelle bénie en 1747, continue de régner
sur le sommet de la colline schisteuse qui borde l’étang et domine le site où se trouvait autrefois l’usine. (1) (15)
La Forge Neuve (Ancienne Forge)
René Saget, en 1668, construit à Moisdon-la-Rivière une grande forge moderne aux ateliers disposés fonctionnellement sous une importante retenue d'eau (étang), au lieu dit la Forge-Neuve. (62)
Cette forge se compose
d' un fourneau double, produisant des boulets, du lest pour les navires, des plaques foyères, des marmites et autres objets de fonte moulée, une forge d'affinerie pouvant transformer la fonte en barre de fer, le troisième atelier étant
une fenderie, sorte de laminoir qui permet, de refendre les barres en baguettes ou verges.(62)
Pourquoi Forge Neuve est elle singulière dans sa disposition ?
L’usine regroupait rationnellement sur un même site
les trois ateliers qui composaient les grands établissements de forge, le haut fourneau, la forge d’affinerie, et la fenderie.
De ces établissements, il ne reste que les traces de leur implantation au sol récemment mises au
jour…(18)
De beaux bâtiments subsistent toujours et notamment la grande halle de la forge qui abrite une exposition permanente retraçant l’histoire de l’exploitation du fer dans le pays de Châteaubriant des
origines à nos jours. (Photo)
(21) (4)
Au 19ème siècle, la forge à haut fourneau se voit supplantée par une nouvelle venue, la forge dite à l’anglaise le charbon de bois est remplacé par
le coke (houille distillée) et les machines à vapeur font leur première apparition. La découverte de l’acier s’en mêle et accélère la chute de la métallurgie au bois.(15)
La Forge Neuve (Maisons d’Ouvrier)
Le village abrite un alignement de maisons d’ouvriers du 18ème siècle. (7)
Au XVIIIème siècle, on comptabilise 21
logements d'ouvriers. Ces logements ont été restaurés jusqu'en 1851. (50)
Les ouvriers, qui apparaissent comme de véritables « techniciens du fer » constituent des lignages dont les membres sont fort
recherchés pour leur compétence. (1)
Plusieurs familles se distinguent en fournissant, pendant plusieurs générations, des fendeurs, des affineurs, des chauffeurs ou des fondeurs mouleurs aux différentes forges
du Pays de la Mée. (1) Combien d’ouvriers du fer étaient-ils dans chaque forge?
Les ouvriers du fer (ouvriers internes), peu nombreux, 20 à 30 personnes, lorsqu'il n'y avait pas de transformation étaient
logés sur place; il s'agissait de techniciens exerçant un métier considéré comme prestigieux mais très compartimenté. On était ou fondeur (haut-fourneau), ou affineur ou marteleur (forge), ou fendeur
(laminoir). (80)
A ces vingt à trente ouvriers, logés sur le site et travaillant dans les différents ateliers de la forge s’ajoute plus de trois cents personnes employées comme mineurs, charbonniers, bûcherons,
voituriers. (15)
Ce personnel varie quantitativement d'une saison à l'autre dans une proportion de 1 à 4 : en 1787, à La Forge-Neuve de Moisdon, on emploie 172 personnes en hiver et 565 personnes en été, les routes
étant plus praticables à cette période de l'année pour assurer le transport à la forge du minerai et du combustible sur le dos des chevaux.(62)(80)