Maisons de caractère du bourg (Derval)
Le bourg de Derval ,notamment sur la place de l’église, possède quelques maisons anciennes dont l’origine remonte aux
16ème, 17ème et 18ème siècle . (18)
Elles ont été construites en pierre du pays-et certaines font alterner horizontalement grès ocre et schiste bleu sombre du plus bel effet
L’une d’elles
possède un pavillon abritant une porte charretière et une porte piétonne à encadrement de schiste du 17ème siècle . (18)
Comment s’appelle-t-elle ?
Le relais de la Poste.
Le Manoir de Bon
Accueil.
L’Hôtel des trois Marchands
Le Manoir de bon accueil est un ancien logis restauré et agrandi. Il possède vers le nord-est une tourelle cylindrique avec toiture pyramidale. (29)
Mais
surtout, attenant au manoir vers sud-est, son pavillon d’entrée est percé d’un haut cintre à claveaux de schiste et d’une porte piétonne plein cintre. (29)
Ils ouvrent tous les deux sur un porche dans lequel
reste un escalier hélicoïdal à degrés de schiste. (29)
La façade ouest de la maison a quelques baies ornées d’une double accolade du 16ème siècle . (29)
Autre logis remarquable, la «maison
Deluen» , à l’ouest de l’église, construite sur la pierre, est la partie restante d’un manoir du 16ème siècle. (29)
A noter également l’ancien « Hôtel Provost »
qui était également autrefois un manoir avec une tourelle cylindrique au nord. (29)
Ruines du Château de Derval
A 2 kilomètres nord du bourg, se trouvent
les ruines du château fort seigneurial, du 13ème siècle, qui était considéré comme une des principales places fortes de Bretagne. (13)
En 1341, à la mort de Jean III, Jean de Montfort, son demi-frère
et Jeanne de Penthièvre, sa nièce, épouse de Charles de Blois, rivalisent pour la succession du duché.de Bretagne. C’est la Guerre de Succession. (4)
Montfort obtient l’aide du roi d’Angleterre, Edouard
III, déjà engagé dans la Guerre de Cent Ans. (4)
Il fait don de Derval à son allié robert Knolles, chef des armées anglaises et le château va subir les assauts d’un certain … ? (1)
En 1373, Du Guesclin termine la reconquête des places fortes détenues par les Anglais et, avec 400 gentil-hommes bretons, il vient faire le siège de Derval, seule forteresse avec Brest à résister encore. (1)
Derval
est défendu par un lieutenant de Knolles, celui-ci étant retenu à Brest. Après de violents assauts et le siège trainant en longueur, on arrive finalement à un accord : un délai de 40 jours est accordé
aux assiégés pour fortifier leur défense; en contrepartie, ils livrent 3 otages comme preuve de leur bonne foi. (1)
Le terme arrivé, Knolles, revenu de Brest, désavoue le traité, ce qui entraine l’exécution
des otages. En réponse, il fait décapiter quatre prisonniers et contraint ainsi Duguesclin à lever le siège. (1)
Deux siècles plus tard, en 1593, Henri IV fit démanteler le château. (13)
Aujourd’hui,
il n’en reste plus que le donjon entouré par une douve profonde. (21)
La Hunaudière(Maison de Maître)
Les maisons de maître constituent les bâtiments
qui dominent les grandes forges au bois du pays castelbriantais.
Sur le site de La Hunaudière subsistent trois maisons principales des 18ème et 19ème siècles. La plus importante est datée de 1825. (18)
Bâtie
sous la Restauration par François Demangeat, celle-ci est destinée à loger le personnel de direction. Elle comporte deux niveaux d’habitation comprenant chacun deux appartements. (20)
L’emploi d’une pierre noble
pour les parements, la corniche et les chaînes d’angle dénote une certaine volonté ostentatoire de la part du constructeur. (20)
Quelle est cette pierre?
La pierre utilisée pour les encadrements de baies, les
chaînages et la corniche de la maison de maître de 1825 est du tuffeau blanc.
Le tuffeau est une sorte de craie couleur laiteuse ou blonde qui s’est formée il y a 90 millions d’années (Crétacé supérieur)
dans les sédiments déposés au fond de la mer. (57)
Il a été massivement exploité dans la vallée de la Loire, en Touraine et en Anjou du XVIIe au XIXe siècle. (77)
Façonné en
moellons ou en pierre de taille, il a été utilisé pour la construction, dans l’habitat rural comme dans les plus riches demeures. (77)
Pierre d’œuvre noble, le tuffeau blanc, plus particulièrement, a servi
à bâtir des châteaux (dont les célèbres châteaux de la Loire …) et des demeures bourgeoises. (77)
La restauration des façades et couvertures de cette maison de maître des forges réalisée
au début des années 1990 a permis de retrouver la splendeur de l’ouvrage.
Anciennes forges de la Hunaudière
La sidérurgie au bois marque le Pays
de Châteaubriant au XVIIe siècle. Les grands propriétaires de forêts trouve là le moyen de valoriser leur patrimoine grâce à la présence sur place de minerai de fer.
La fonte est produite dans le
haut fourneau alimenté en charbon de bois et en minerai de fer notamment. Elle est ensuite affinée dans la forge hydraulique pour produire du fer.(15)
Subsistent à la Hunaudière les ruines de l’atelier d’affinage
avec une cheminée d’affinerie et les vestiges de l’atelier de fenderie. (18)
Ce site est le dernier de la région à éteindre ses fourneaux : en quelle année était-ce ?
1740 1829 1853 1884
L’établissement de la Hunaudière était composé d’un haut fourneau de forge et fenderie, il est né dans la première moitié du 17ème siècle grâce à l’initiative
de la famille La Chapelle qui possédait les seigneuries de Sion et de Fougeray. (4)
Ce fut le dernier fourneau du Pays de Châteaubriant à cesser son activité au début de l’année 1884. (67)
Les
bâtiments industriels ont été en grande partie détruits: seule une cheminée d’affinage, construite en 1785 et les vestiges de la fenderie et de la clouterie sont encore visibles. (62)
On peut observer
également les canaux qui alimentaient en eau les mécanismes de l’usine et le pont en pierre à double arche dit des bourbiers du 18ème siècle. (21) (117)
L’atelier fournissait des fontes moulées,
allant des marmites aux canons, en passant par les chenets et les poêlons. (4)
Des clous, du lest pour les bateaux ou encore des barres de fer pour les maréchaux ferrant y furent également réalisés. (16)
La Hunaudière(Maisons d’Ouvriers)
Dans le village subsistent des maisons d’ouvriers alignées le long de la rue principale. (32)
C'est au travers de ces longères
qui abritent alors les ouvriers de La Hunaudière que transparaît le mieux la dimension humaine. (78)
Chaque forge emploie 150 à 300 ouvriers dont seulement une trentaine dans les trois ateliers : le haut fourneau, l’affinerie
et la fenderie. Ces techniciens du fer perpétuent sur des générations la tradition du métier, en allant de forge en forge. Chaque famille a sa spécialité. Par exemple, les aïeux de Sophie Trébuchet sont
des fondeurs de père en fils.
(67) Mais qui était Sophie Trébuchet?
Sophie Trébuchet, est née le 19 juin 1772 à Nantes et morte le 27 juin 1821 à Paris.
Elle est connue pour avoir été
la femme de Joseph Léopold Sigisbert Hugo et surtout la mère de Victor Hugo. (58)
Ses ancêtres paternels étaient des maîtres-fondeurs . Ils jouissaient à l'époque d'un certain prestige dans cette partie
de la Bretagne. (58)
Chargés de l’élaboration de la fonte dans le haut fourneau, ils jugeaient la qualité du minerai et dosaient les matières premières. (67)
Les savoir-faire se transmettaient souvent
de père en fils, créant de véritables dynastie de forgerons ou d’ouvriers. (5)
Un des soucis permanents de la direction était de conserver sur place ces ouvriers qualifiés. (20)
On leur fournit
le logement et ils perçoivent un salaire, à la différence des fermiers qui n’ont que très peu d’argent liquide. Ils investissent alors dans la terre et finissent par former une petite bourgeoisie prospère. (5)
Moulin du Pont Godalin
Dernier moulin muni d’une roue à aube en état de marche, en Loire-Atlantique, le moulin du Pont témoigne du riche passé
agricole de la région. (66) (16)
La roue hydraulique et les meules en état de fonctionnement permettent encore de nos jours, de produire farine de froment et de blé noir. (15)
Les eaux de la rivière de la Chère,
avec une chute de 1,50 m, font tourner cette roue à aubes dont le diamètre est de : (62)
3,45 mètres,
4,55 mètres,
5,65 mètres
L’ensemble de la roue à aube dont
le diamètre est de 5,65 mètres, et ses engrenages ont été changés en 2004 par l’association de sauvegarde du moulin créée en 1996 .(62) (66)
Ces travaux permettent de présenter aux visiteurs
un moulin pleinement en état de marche avec :
- Le rez-de-chaussée, coeur du moulin, siège des engrenages qui transmettent l' énergie hydraulique produite par la roue ;
- La grande roue à aubes de 3,5 tonnes
;
- Le musée du moulin qui retrace son histoire et explique de manière ludique les différentes céréales, la production de l'énergie et le métier de meunier ;
- Le diaporama qui conte l'histoire
de la famille des meuniers depuis le début du siècle ;
- L'exposition sur la seconde vie du moulin, théâtre de nombreuses manifestations festives et culturelles ;
- La pièce dédiée à la boulangerie,
évocation du temps de la boulangerie artisanale. (62)