Pour mesurer le rayonnement de la Pierre bleue, un inventaire de toutes les croix sur près de soixante communes du nord de la Loire-Atlantique a été réalisé
en 2016 et 2017 par José Teffo.
Sur 1440 croix recensées sur les cartes IGN et par le bouche à oreille, 1240 ont été retrouvées
et photographiées.
La répartition des croix au fur et à mesure que l’on s’éloigne de Nozay et Marsac/Don, communes sièges des
carrières de schiste montre trois couronnes :
- A moins de 10 Km : 400 croix dont 190 en schiste.
- De 10 à 20 Km : 470 croix dont une centaine en schiste.
- De 20 à 30 Km : 400 croix environ et seulement 90 en schiste.
Les croix en schiste représentent :
90% de celles de Nozay, 60% de celles de Marsac/Don
Encore 55% de celles de Treffieux et Saffré, 45% de celles de La Chevallerais et malgré la distance, 48% de celles de Lusanger et plus loin encore, 65% de celles de St
Aubin des Châteaux, 48% de celles de Sion-les-Mines.
Les plus anciennes croix, dites « Juliennes », ont plus de 400 ans, elles indiquaient le
passage aux pèlerins en route pour St Julien-de-Vouvantes, pèlerinage très prisé aux XVIe et XVIIe s.
Mais la majorité date de la fin du
XIXe siècle avec le renouveau de l’utilisation du schiste sous l’impulsion de pionniers de la standardisation des méthodes d’exploitation et grâce à l’arrivée d’une ligne ferroviaire inaugurée
en 1885.
Plus de 150 carriers à Nozay au plus fort de l’extraction de la Pierre bleue se répartissaient sur une dizaine de carrières.
Certains de ces artisans ont réalisé de véritables œuvres d’art, même si certains christs peuvent apparaître naïfs.
Les données statistiques de cet article ont été extraites de la Préface d'un album sur les croix de Vay rédigée par José Teffo.